viernes, 1 de abril de 2011

Les femmes espagnoles perdirent leurs chances



J’ai récemment lu un livre fascinant sur un groupe de femmes espagnoles qui dans les années 30 avaient formé à Madrid un “club de lecture”. La conspiración de las lectoras de Jose Antonio Marina et María Teresa Rodríguez de Castro est un ouvrage qui nous initie dans l’histoire de ces dames qui avaient lutté pour l’éducation des femmes à travers la lecture.
Ce «club », appelé Lyceum, était formé par des femmes de toute condition et orientation politique et représentent les seules femmes du XXe siècle espagnol qui ont démontré, avec leur énergie et leur motivation, que les femmes espagnoles avaient eu une chance pour progresser dans la société.  Elle représentent, même de nos jours, des exemples d’inspiration et méritent notre respect.
Victoria Kent à Londres.
Malheureusement, la Guerre Civile commence en 1936 et interrompt leur travail. L’obstacle le plus grand rencontré par les femmes espagnoles du XXe siècle est la dictature de Franco et sa politique. Ce régime a détruit toutes les possibilités qu'avaient les femmes pour leur éducation, leur progrès et leur bien-être.
La reprise de leur lutte par d’autres femmes en Espagne fut tardive mais la progression obtenue fut plus solide. Je suis contente de constater que les femmes du Lyceum étaient aussi « modernes » que celles du reste de l’Europe dans les années trente et je suis fière d’elles. Cependant, je me mets en colère  contre ceux qui défendent encore la période franquiste et contre tout ce que les femmes souffrent à cause de l’inégalité des sexes.  
Je me permets ici de rendre mon petit hommage aux femmes du Lyceum : Carmen Baroja, Ernestina de Champourcín, Clara Campoamor, Zenobia Camprubí, Elena Fortún, Victoria Kent, María Lejárraga, María Teresa León, María de Maeztu, Concha Méndez, Constancia de la Mora, Isabel Oyarzábal, et la liste continue…
Vous pouvez les « entendre » dans leurs mémoires :
Carmen Baroja, Recuerdos de una mujer de la generación del 98. Tusquets, Andanzas, 1998.
Clara Campoamor. El voto femenino y yo. Mi pecado mortal. Editorial Horas y horas, 2006.
Zenobia Camprubí, Diario (I,II,III). Alianza Editorial, 2007.
María Teresa León, Memorias de la melancolía. Galaxia Gutenberg, 1999.
María Martínez Sierra, Gregorio y yo. Medio siglo de colaboración. Pre-Textos, 2000.
Constancia de la Mora, Doble esplendor. Gadir Editorial, 2004.

No hay comentarios:

Publicar un comentario